Marc a construit ma maison en bois il y a 13 ans. PME bâtiment, 8 salariés, spécialisé construction bois depuis 15 ans.

"Didier, je comprends pas. Moi je fais que du bois, c'est écologique non ? J'ai même un client qui m'a dit que son appel d'offres était trop compliqué pour moi."

Il se prépare de sévères migraines.

Pas par manque de savoir-faire. Il découvre ce que Frédéric Carré, président de la FFB Occitanie, a confirmé en décembre 2024 : "le Bâtiment dans notre région voit rouge". Mais il croit encore que le bois le sauvera.

Réveil qui pique

Tu pensais que le bois te dispensait des nouvelles obligations. Faux. Depuis la loi "climat et résilience" du 22 août 2021, l'accès aux marchés publics est conditionné à la transition "verte". La réglementation exige traçabilité de l'origine du bois, gestion des déchets de chantier, déclarations environnementales produits, reporting CO2 complet.

Pendant que tu crois être conforme parce que tu travailles le bois, tes concurrents "béton" qui structurent une vraie démarche de conformité assortie de plans de com orientés "green washing" te barbotent tes marchés. Un par un.

L'ironie : celui qui fait vraiment du vert se fait battre par ceux qui font du marketing vert.

18 mois pour réagir

Les chiffres d'Occitanie parlent : 1 070 projets ADEME accompagnés en 2024 (+50% vs 2023), plus de 500 entreprises soutenues. Chez Bpifrance, 249 diagnostics climat réalisés (+65% vs 2023). Cette manne se tarit.

Tu vois défiler tes concurrents qui s'organisent pendant que tu restes sur tes certitudes. Après ? Les aides diminuent et les standards deviennent obligatoires. Les pionniers gardent leur avance, les retardataires rattrapent à leurs frais.

Trois niveaux de jeu

Cercle 1 : Conformité minimum - Éviter les pénalités
Cercle 2 : Standards du marché - Accéder aux appels d'offres
Cercle 3 : Innovation différenciante - Dominer le marché

80% visent le cercle 1. Les 20% qui foncent sur le cercle 3 mangent la concurrence.

Le calcul brutal

Postulat : Coût réel de la mise en conformité : environ 15 000 €
Soit un coût réel après subventions : 5 000 €
Retours première année : 2 400 € d'économies + surprix commercial 3-8% + accès à 25% d'appels d'offres supplémentaires (critères écologiques obligatoires). ROI calculé : 180%.
Avance sur la concurrence : 2 ans minimum

Ces 5 000 € te rapportent 25% de marchés supplémentaires. Tes concurrents qui attendent paieront 15 000 € dans 2 ans pour le même résultat - sans les aides qui auront peut-être disparu.

Plus crucial encore : tes deux années d'avance en communication valent de l'or. Pendant que tes concurrents découvriront la conformité écologique, tu auras déjà construit ta réputation de pionnier.

L'erreur qui coûte cher

Investir sans communiquer. 40% des PME "vertes" restent invisibles. Tu transformes tes process en silence ? Tu investis pour rien.

Le piège de l'expertise

Tu peux t'accompagner sur tout ça ?

Non. Je ne suis pas expert en transition écologique. Mon job : structurer ta démarche, identifier les bons intervenants, optimiser le ROI business de ta mise aux normes.

L'enjeu technique : Comment faire ? → ADEME, CCI, bureaux d'études.
L'enjeu stratégique : Comment en faire un avantage concurrentiel ? → Ma partie.

Les mélanger = mise aux normes parfaite qui ne rapporte rien.

Le verdict

Marc a raccroché avec un plan d'action. Il va faire son autodiagnostic ImpactScore cette semaine et monter son dossier Pass Transformation écologique le mois prochain. Il a compris que son avantage "bois" n'était qu'un point de départ.

Les mutations réglementaires éliminent ceux qui subissent et enrichissent ceux qui anticipent.

Dans le Sud-Ouest, cette course a commencé.

Didier Huc accompagne les dirigeants de PME du Sud-Ouest dans leurs stratégies de croissance et de mise aux normes.